French municipal election in the context of a global pandemic: a high level of abstention at “Le Mans métropole”
Élections municipales françaises dans un contexte de pandémie mondiale : un niveau d’abstention élevé dans l’agglomération mancelle »,
Résumé
This article questions the organization of the French municipal elections of 2020. We put into perspective legislative norms and the relationship to the norm by returning to the positioning of political leaders faced with the diffusion of Covid-19 during the election period. We highlight the discrepancies produced between technocratic theory and electoral practice at the electoral office. In a little-explored scientific field in Le Mans, Allonnes, Coulaines, Arnage we return to the practice of abstentionism by voters in the Le Mans Urban Community. In this regard, the multivariate analysis of the databases of the National Institute of Statistics and Economic Studies (INSEE) and the Ministry of the Interior highlight the electoral geography of the CUM at the municipal and sub-municipal levels. We thus report an explosion in the abstention rate. This fact corroborates the initial hypothesis of a weak mobilization of the population at the end of this first round, benefiting certain candidates on the local electoral scene. The lexical analysis of a corpus of statements by political leaders, the participant observation on the grounds of the Mancelle conurbation, gives an account of the cumulative effect of fear linked to government announcements having a strong impact on mobilisation. This monographic work, which combines spatial analysis and social geography, thus contributes to the field of electoral geography in a comparative perspective. The results of this contribution confirm recent trends observed in other fields.
Cet article souligne les contradictions induites par la remise en question de l’organisation des élections municipales françaises de mars 2020. Nous mettons en perspective normes législatives et rapport à la norme en revenant sur le positionnement des responsables politiques face à la diffusion de la Covid-19 en période électorale. Nous soulignons les décalages produits entre théorie technocratique et pratique électorale effective à l’échelle du bureau de vote. Dans un champ scientifique peu exploré jusqu’alors au Mans, nous revenons sur le phénomène d’abstention dans le périmètre de la Communauté Urbaine du Mans (CUM) en période de crise sanitaire. À ce titre, l’analyse spatiale multivariée des bases de l’Institut National de la Statistique et des Études Economiques (INSEE) et du ministère de l’Intérieur met en relief la géographie électorale de la CUM aux échelles communales et infra communales. Nous rendons ainsi compte d’une explosion du taux d’abstention. Ce fait corrobore l’hypothèse initiale d’une faible mobilisation de la population mancelle à l’issue de ce premier tour profitant à certains candidats de la scène électorale locale. L’analyse lexicale d’un corpus de déclaration de responsables politiques, l’observation participante sur des terrains de l’agglomération (Allonnes, Coulaines, Arnage, Le Mans) rendent compte de l’effet de peur liée aux annonces gouvernementales impactant fortement la mobilisation. Ce travail monographique croisant analyse spatiale et géographie sociale vient ainsi alimenter le champ de la géographie électorale dans une perspective comparative. Les résultats issus de cette contribution confirment des tendances récentes observées sur d’autres terrains au niveau de l’abstention.
