Né dans un village du Val-de-Travers, en Suisse, Ferdinand Berthoud décide, à l'âge de 18 ans, de venir à Paris pour travailler dans le domaine de l'horlogerie. Dès 1752, il reçoit des éloges de l'Académie royale des sciences. Sa renommée ne cesse pas de s'amplifier à tel point qu'un arrêt exceptionnel du Roi lui permet d'accéder à la maîtrise. Installé rue de Harlay, il dirige un important atelier tout en se consacrant à des travaux sur des horloges assez précises pour permettre de calculer les longitudes. Cette spécialisation lui apporte la célébrité. Le Roi lui commande de nombreuses horloges, servant notamment aux voyages d'exploration ; il crée à son intention la charge d' "Horloger méchanicien du Roi et de la Marine" (1er avril 1770). Fondée sur de nombreux documents d'archives inédits, la monographie permet de suivre avec précision la carrière de l'horloger depuis le règne de Louis XV jusqu'à l'Empire, de cerner l'organisation de son atelier dont les montres et les pendules sont destinées à une prestigieuse clientèle. Les innovations de l'horloger appliquées aux pendules et aux montres à usage civil et celles sur les chronomètres de marine sont analysées à partir des pièces conservées et des nombreux traités qu'il publia. L'exceptionnel ensemble d'outils, machines, horloges marines du musée des Arts et métiers est ici étudiée pour la première fois.