Institués en 2009, les Contrats Locaux de Santé (CLS) sont des dispositifs innovants reposant sur la participation d'acteurs aux enjeux divers et l'absence de doctrine unique visant à uniformiser la mise en oeuvre. Cet article interroge l'interdépendance entre les modalités de gouvernance de ces nouveaux dispositifs d'action publique et la mobilisation des acteurs de terrain. Pour cela il s'appuie sur l'étude de 19 CLS de première génération dans la région Grand Est aillant permis le recueil de données documentaires et discursives auprès des différentes parties prenantes (administratives, politiques, sanitaires et associatives). Les résultats montrent que le caractère innovant de cet outil réside moins dans ses objectifs en termes de santé publique que dans son organisation même. C'est pourtant dans leur capacité à démontrer un impact inédit sur les déterminants de santé que les CLS pourraient entériner la dynamique de participation initiée sur un plus long terme.