Risques et frontières dans une usine chimique de spécialité
Résumé
Pour introduire la thématique, il me semble éclairant de citer Ulrich Beck et son ouvrage Weltrisikogesellschaft (2008) qui se distingue de son précédent ouvrage : Risikogesellschaft – Auf dem Weg in eine andere Moderne (1986) par l’abandon de la thématique de l’individualisation liée à celle de la modernité réflexive et par la centration sur l’intrication entre la société du risque et la cosmopolitisation qui découle de la globalisation. Au début de l’ouvrage, il rappelle d’une part que la société industrielle ne souffre pas de ses échecs, mais de ses succès et d’autre part que les risques technologiques sont le produit de la main et de la tête de l’homme : «Les risques qui découlent des grandes technologies industrielles, sont le résultat de décisions conscientes, décisions prises d’une part dans le cadre d’organisations privées et/ou étatiques pour réaliser des avantages économiques et saisir les chances afférentes, et d’autre part sur la base d’un calcul dans lequel les dangers ne valent que comme face sombre du progrès. » (2008, p.57).
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