La caverne, refuge de « l’ami de Dieu » : une forme particulière de l’érémitisme au temps des Almoravides et des Almohades (Maghreb extrême, XIe-XIIIe siècles)
Résumé
Among the ascetic practices which sufism has developed in the Maghrib al-Aqsā during the 12th and 13th centuries, the pious withdrawal in caves appears as a particularly spectacular expression for the refusal of the world below. Embodied by such big names as Abū l-ʿAbbās al-Sabtī, this singular posture is also true of some other would-be saints sometimes much smaller. Beyond of sufism, it also constitutes a decisive step in the spiritual life of Ibn Tūmart, at the very beginning of his preaching. The proposal of this study lies foremost in the establishment of a body of pious characters who have chosen to live in a cave, to measure the scope of this eremetical practice as well as to try to identify common trends and patterns in action.
Dentro de las prácticas ascéticas que el sufismo desarrolló en el Magreb extremo durante los siglos XII y XIII, el retiro piadoso en las cuevas constituye una forma de expresión particularmente espectacular del rechazo de este mundo terreno. Personificada en grandes nombres tales como Abū l-ʿAbbās al-Sabtī, esta singular postura se halla también en otras figuras santas menos conocidas. Más allá del sufismo, también representa un paso decisivo en la vida espiritual de Ibn Tūmart, al comienzo de su predicación. Este estudio se propone ante todo constituir un corpus de personajes piadosas que eligieron vivir en una cueva. Asi se puede medir el alcance de esta práctica eremítica y también intentar identificar las tendencias y patrones de acción comunes.
Parmi les pratiques ascétiques que le soufisme a développées au Maghreb extrême durant les XIIe et XIIIe siècles, la réclusion pieuse dans les grottes constitue une forme d’expression particulièrement spectaculaire du refus du monde d’ici-bas. Incarnée par quelques grands noms, tel celui d’Abū l-ʿAbbās al-Sabtī, cette posture singulière concerne aussi d’autres apprentis santons, parfois de bien moindre envergure. Au-delà du soufisme, elle constitue également une étape décisive dans la vie spirituelle d’Ibn Tūmart, au tout début de sa prédication. La présente étude se propose avant tout d’établir un corpus de pieux personnages ayant choisi de vivre dans une grotte, pour mesurer la portée de cette pratique érémitique, ainsi que pour tenter d’en cerner les tendances communes et les modèles à l’oeuvre.
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