Les inscriptions de la chapelle du château de Dissay et le milieu Angevin
Résumé
À une quinzaine de kilomètres au nord de Poitiers les évêques de la ville possédaient la seigneurie de Dissay. Le château avait été ruiné au cours de la guerre de Cent Ans et l’évêque Hugues de Combarel obtint de Charles VII, le 11 janvier 1435, l’autorisation de le rebâtir . En fait la reconstruction fut l’œuvre d’un de ses successeurs, Pierre d’Amboise , à la fin du XVe siècle . Le château forme un rectangle flanqué aux angles de tours rondes. Dans une de ces tours a été logé, au premier étage, un petit oratoire d’une travée et un chœur à trois pans tourné vers l’ouest, qui a été décoré de peintures murales, sans doute au début du XVIe siècle. C’est probablement d’ailleurs à son peintre que Pierre d’Amboise, dans son testament du 28 août 1505 réserve une gratification, telle que ses exécuteurs testamentaires l’apprécieront . Les murs nord et sud comportent une iconographie originale, mais la grande composition du chœur, « fontaine de vie » et anges porteurs des instruments de la Passion, fait la synthèse de deux courants iconographiques d’origine « angevine », caractérisés en particulier par les longs textes métriques qui accompagnent les personnages. C’est à ces inscriptions que l'auteur veut réserver son attention.
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