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Poster de conférence Année : 2022

Les pieds au sec, une question sociale ?

Résumé

Regroupant plus de 20% de la population française (Boutet, 2017), les villes moyennes, positionnées dans un rôle d’intermédiation et de relais entre métropoles, petites villes et espaces ruraux, présentent de nombreuses fragilités socioéconomiques ; ces fragilités en font des espaces vulnérables, vulnérables face aux risques majeurs de façon générale, et face au risque inondation en particulier – le risque le plus dommageable en France. Ces villes moyennes sont pourtant peu représentées dans les études de risque, ces dernières se focalisant d’abord sur les métropoles et les territoires les plus attractifs. Cette proposition vise à répondre, à son échelle, à cette lacune, en mesurant la vulnérabilité aussi bien physique que sociale des villes moyennes françaises face au risque inondation, au cours des vingt dernières années (1999-2017). L’intérêt majeur de cette étude réside d’abord dans le croisement de la vulnérabilité physique, assimilée ici à l’exposition des populations à l’aléa inondation, et de la vulnérabilité sociale, définie comme la propension de ces dernières à subir durablement les conséquences d’une crue du fait de leur profil social : cette vulnérabilité sociale demeure aujourd’hui mal connue à l’échelle nationale, a fortiori au sein des villes moyennes. Sur un plan méthodologique, cette étude s’appuie sur la désagrégation à très grande échelle, et par cartographie dasymétrique, des données de recensement, afin de caractériser la vulnérabilité dans toutes ses dimensions. Si ces méthodes de désagrégation sont courantes dans les études d’exposition à l’aléa (Freire & Aubrecht, 2012), elles sont bien plus rarement mobilisées pour caractériser la vulnérabilité sociale, en particulier sur une emprise spatiale large, dépassant la simple étude de cas (Tate et al., 2021). Les premiers résultats de notre étude tendent à mettre en évidence un phénomène de cumul, dans l’espace, entre exposition et vulnérabilité sociale : au sein des villes moyennes, les indicateurs permettant de mesurer la vulnérabilité sociale apparaissent plus élevés en zone inondable qu’hors zone inondable. Autrement dit, les populations les plus vulnérables socialement semblent être également les populations les plus exposées à l’aléa, avec cependant de fortes disparités observables entre villes.

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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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halshs-03572409, version 1 (14-02-2022)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales - CC BY 4.0

Identifiants

  • HAL Id : halshs-03572409 , version 1

Citer

Kenji Fujiki, Olivier Finance, Joanne Hirtzel. Les pieds au sec, une question sociale ? : Une analyse à fine échelle de la vulnérabilité des populations aux inondations. L'exemple des villes moyennes de France métropolitaine (1999-2017).. 15e rencontres de Théo Quant, Feb 2022, Besançon, France. ⟨halshs-03572409⟩
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Dernière date de mise à jour le 28/04/2024
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