Une chose est sûre
Résumé
Une chose est sûre, grâce au sémantisme du mot chose — l’indifférencié ou non catégorisé, non classifié — se distingue par sa capacité à introduire des unités prédicatives généralement dotées d’un verbe conjugué. Ce faisant, il joue un rôle de cataphore résomptive. Cette expression connaît des marques de figement qui se constatent aisément dans certains corpus (Frantext et Factiva) ; elle est ouverte sur l’unité prédicative droite et se clôt rarement par une ponctuation forte : se définissant comme un segment antéphrastique, elle forme avec l’unité prédicative qu’elle cataphorise une période discursive. Cela explique qu’elle puisse s’apparenter à une routine discursive. Elle se trouve à l’articulation d’un contexte gauche, marqué par des structures ou un lexique mettant en avant l’ignorance ou l’incertitude du locuteur, et d’un contexte droit, où, par contraste, le modalisateur sûre permet de présenter une situation sur la vérité de laquelle le locuteur s’engage. L’effet de contraste qu’une chose est sûre introduit par rapport au contexte de gauche permet d’apporter, en contexte droit, des effets de rupture (changement thématique, énonciatif, effet de clôture) doublés d’une focalisation.
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