Ne rit pas qui veut - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Critique : revue générale des publications françaises et étrangères Année : 2003

Ne rit pas qui veut

Résumé

Le mot rire est le dernier d’une œuvre à la lecture de laquelle on rit peu et où on rit beaucoup. Pas à pas jusqu’au dernier se clôt sur cette question ouverte : « Que faire alors ? Question comme beaucoup d’autres sans réponse, et bouffonne si seulement, au lieu de se lamenter, on avait le cœur d’en rire. » Louis-René des Forêts, s’il n’est pas mort de rire, a bien ri de mourir, au point de saturer ses derniers textes de ce mot et de ses dérivés. Plus de trente rires dans Ostinato, dix encore, très sonores, dans Pas à pas jusqu’au dernier scandent de leur ambiguïté la marche lente du narrateur, éclatent, brisent et se brisent, détachent. Juste après la colère et juste avant la peur, « le rire des enfants déboulant sur la meule » ouvre Ostinato en son versant euphorique, aussi tranquillisant que l’alexandrin qui l’enferme. Ensuite s’égrènent tous les rires possibles, « mauvais rire » (p. 21), « rire idiot » (p. 31), « rire incongru » (p. 38), « rire insouciant » (p. 38), « rires séditieux » (p. 44), « risée » (p. 50), « hilarité lugubre » (p. 83), « fou rire » (p. 98), « rire explosif » (p. 99), « rire irrévérencieux » (p. 144), « rire de plus en plus jaune avec le temps » (p. 183), etc. Malgré cette diversité qui vaut typologie, ne rit pas qui veut dans les textes de Louis-René des Forêts, et surtout celui qui rit ne rit pas toujours comme il veut.

Mots clés

Loading...
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-03704044, version 1 (24-06-2022)

Identifiants

Citer

Tiphaine Samoyault. Ne rit pas qui veut. Critique : revue générale des publications françaises et étrangères, 2003, n° 668-669 (1), pp.99. ⟨10.3917/criti.668.0099⟩. ⟨halshs-03704044⟩
20 Consultations
0 Téléchargements
Dernière date de mise à jour le 28/04/2024
comment ces indicateurs sont-ils produits

Altmetric

Partager

Gmail Facebook Twitter LinkedIn Plus