Living Death and Deading Life: Animal mummies in Graeco-Egyptian Magic and Ritual
Résumé
Many of the practices attested in the corpus of Graeco-Egyptian magical papyri seem to be representative of ‘magical’ practice more broadly: they often display striking parallels with material found elsewhere in the Graeco-Roman world (the Latin west, the Aramaic-speaking Near East), and indeed with the tradition of ritual magic which is attested in medieval Greek, Arabic, and Latin codices. Yet important stress must also be placed on culturally specific ideas and practices, and among those found in Egyptian texts is the concept of the hasye (ḥsy), the “blessed one”, a drowned individual who, by sharing the fate of the god Osiris, becomes a powerful divine being.
This idea, whether referred to by the Egyptian language term, or by Greek euphemisms such as “divinisation” (apotheōsis), appears in several Greek and Demotic texts from late Roman Egypt in which ritualists deliberately create these divine beings by drowning animals. Mummified, often cursorily, these beings are then invoked as deities, worn as phylacteries, or buried, while the materia used in their ‘creation’ may itself take on the divine qualities of the animal-spirit, the liquid in which they were drowned used as an ointment in other ritual procedures.
This essay explores the background of this practice, tracing its origins to the animal cults of the Late Period, in which animals (ibises, cats, and others) were reared at near-industrial scales and killed to produce votive mummies, through the practice of Hor of Sebennytos, an oracular priest who sought visions from the mummies and campaigned for the just treatment of their bodies. Drawing on James Stanescu’s concept of “deading life” (2013) – life whose purpose is death – I explore the blurred lines between the categories human/animal/divine-being implicit in these ritual practices in which all three classes of being might equally be subject to violent rebirth.
De nombreuses pratiques attestées dans le corpus des papyrus magiques gréco-égyptiens semblent représentatives de la pratique "magique" au sens large : elles présentent souvent des parallèles frappants avec le matériel trouvé ailleurs dans le monde gréco-romain (l'Occident latin, le Proche-Orient araméen), et même avec la tradition de la magie rituelle qui est attestée dans les codex médiévaux grecs, arabes et latins. Pourtant, il faut également mettre l'accent sur les idées et les pratiques culturellement spécifiques, et parmi celles que l'on retrouve dans les textes égyptiens, il y a le concept du hasye (ḥsy), le "bienheureux", un individu noyé qui, en partageant le sort du dieu Osiris, devient un être divin puissant.
Cette idée, qu'elle soit désignée par le terme égyptien ou par des euphémismes grecs tels que "divinisation" (apotheōsis), apparaît dans plusieurs textes grecs et démotiques de l'Égypte romaine tardive dans lesquels les ritualistes créent délibérément ces êtres divins en noyant des animaux. Momifiés, souvent de façon sommaire, ces êtres sont ensuite invoqués comme des divinités, portés comme phylactères ou enterrés, tandis que la matière utilisée pour leur "création" peut elle-même revêtir les qualités divines de l'esprit animal, le liquide dans lequel ils ont été noyés étant utilisé comme onguent dans d'autres procédures rituelles.
Cet essai explore le contexte de cette pratique, remontant aux cultes des animaux de la période tardive, dans lesquels les animaux (ibis, chats et autres) étaient élevés à des échelles quasi-industrielles et tués pour produire des momies votives, à travers la pratique de Hor de Sebennytos, un prêtre oraculaire qui cherchait à obtenir des visions des momies et faisait campagne pour un traitement juste de leurs corps. En m'appuyant sur le concept de "vie mortifère" (2013) de James Stanescu - la vie dont le but est la mort - j'explore les lignes floues entre les catégories humain/animal/divin-être implicites dans ces pratiques rituelles dans lesquelles les trois classes d'êtres peuvent également être sujettes à une renaissance violente.
Domaines
Histoire
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