Qanbûs, tarab. Le luth monoxyle et la musique du Yémen - HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2013

Qanbûs, tarab. Le luth monoxyle et la musique du Yémen

Pierre D’hérouville
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Nizar Ghanim
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Werner Graebner
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Werner Graebner
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Larry Hillarian
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Samir Mokrani
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Muhammad Jumai
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Christian Rault
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Résumé

The Yemeni lute, also called qanbûs or tarab, is a monoxyle musical instrument (carved from a single piece of wood) and a mono-cellar one (the handle and the soundbox form only one cavity). Other special features include a narrow goose-neck-shaped body, a partially skinned soundboard and four double strings. Having almost disappeared during the 20th century, it was only played in Yemen and some neighbouring countries of the Arabian Peninsula. During centuries, this family of string instruments witnessed many organological evolutions. It played, until the middle of the twentieth century, a central role in Yemeni music, which is described in the book through many oral and ethnographic testimonies. Because of its roots in Sanaa, the historic capital of Yemen, it is closely linked to the classical repertoire, the Sanaa Song. This instrument raises several histori-cal, organological and anthropological questions. Dating back to a form of monoxyle lute that ap-peared for the first time in Central Asia shortly before the beginning of the Christian era, it is said to have spread in the Arab world through Sassanid Persia, then in Yemen between the 13th and 16th centuries, in circumstances not well known. From there, it migrated, around the 18th century, to the Malay world (Indonesia) and the Swahili world, where it left many traces. The book pays careful attention to its fabrication from an ethnographic perspective (or “comparative lute mak-ing”), to playing techniques and aesthetics. We also put the instrument in an anthropological per-spective: thanks to its small size and its solid monoxyle soundbox, this instrument resisted reli-gious puritanism and travelled with Yemeni emigration in the Indian Ocean; steeped in the culture of Sanaa’s learned men and craftmen, this lute is the object of some anthropomorphic representa-tions that challenge the history of mentalities.
Le luth yéménite, diversement appelé qanbûs ou tarab, est un instrument de musique monoxyle (taillé dans une seule pièce de bois) et mono-cave (le manche et la caisse ne forment qu’une seule cavité). Ses autres particularités sont sa caisse étroite en forme de cou d’oie, sa table d’harmonie partiellement en peau et ses quatre doubles cordes. En voie de disparition, ce luth qui n’était plus joué au XXe siècle qu’au Yémen et dans quelques pays voisins de la Péninsule arabique, est le témoin des nombreuses évolutions de cette famille organologique d’instruments à cordes. Il a joué, jusqu’au milieu du XXème siècle (avant la République de 1962), un rôle central dans la musique yéménite, qui est décrit dans le livre à travers de nombreux témoignages oraux et ethnographiques. Du fait de cet enracinement à Sanaa, la capitale historique du Yémen, il est étroitement lié au répertoire classique, le Chant de Sanaa. Cet instrument présente plusieurs énigmes sur les plans historique, organologique et anthropologique. Remontant à une forme de luth monoxyle apparue pour la première fois en Asie centrale un peu avant le début de l’ère chrétienne, il se serait diffusé dans le monde arabe à travers la Perse sassanide, puis au Yémen entre le XIIIème et le XVIème siècle, dans des circonstances mal connues. De là, il migra, vers le XVIIIème siècle, dans le monde malais (Indonésie) et le monde swahili, où il a laissé de nombreuses traces. Le livre porte une grande attention à sa fabrication dans une perspective ethnographique (ou « lutherie comparée »), aux techniques de jeu et à l’esthétique. Il met aussi l’instrument dans une perspective anthropologique : c'est grâce à sa petite taille et à sa solide caisse monoxyle que cet instrument a résisté au puritanisme religieux et a voyagé avec l’émigration yéménite dans l’Océan Indien ; imprégné de la culture des lettrés et des artisans de Sanaa, ce luth fait l’objet de représentations anthropomorphiques qui interpellent l’histoire des mentalités.
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Dates et versions

halshs-03940329, version 1 (16-01-2023)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-03940329 , version 1

Citer

Jean Lambert, Pierre D’hérouville, Nizar Ghanim, Werner Graebner, Werner Graebner, et al.. Qanbûs, tarab. Le luth monoxyle et la musique du Yémen. Jean Lambert; Samir Mokrani (ed.). Geuthner; Centre Français d’Archéologie et de Sciences Sociales, 2013. ⟨halshs-03940329⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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