Mise en page, mise en espace : le cas des inscriptions moyen-perse
Résumé
Le spectre graphique du moyen perse :
• Ecriture en lettres stylisées et séparées des inscriptions monumentales royales.
• Ecriture cursive des manuscrits datant des premiers siècles de l’hégire.
• Ecriture des sceaux sassanides : alphabet ‘intermédiaire’ de la glyptique sassanide.
• Transfuges graphiques : inscriptions privées monumentales en écriture cursive.
La mise en espace des inscriptions moyen-perse :
• La géographie d’écrits: relation des écrits avec la topographie de l’empire.
• L’accumulation d’écrits dans un site/monument/sur une surface : générations d’écrits.
La géographie d’écrits en Iran sassanide :
• Les inscriptions marquent les lieux et caractéristiques topographiques hors du commun : exemple de la grotte et source de Tang-e Boraq.
• Cf. Les travaux de P. Callieri et Ö. Harmanşah.
• Marqueurs de propriétés et inscriptions funéraires : inscriptions monumentales et privées en cursif—cas de transfuges graphiques.
• Relation des inscriptions moyen-perse avec le réseau de routes : les inscriptions son un outil qui permettent aux rois sassanides de s’approprier la topographie de l’empire.
Etude de cas : l’inscriptions bilingue moyen-perse et parthe de Narseh à Paikuli :
• Contexte politique de l’inscription de Narseh à Paikuli : disputes entre différentes factions pour saisir la couronne.
• Situation géographique stratégique de l’inscription de Paikuli : sur la route de la province d’Arménie vers la capitale sassanide de Ctésiphon ; le col de Piakuli est une porte naturelle vers la province ‘impériale’ de l’Asōrestān.
• Rencontre à Paikuli entre Narseh et la noblesse sassanide : mise en scène d’une élection rituelle.
• Le monument inscrit de Narseh à Paikuli marque le lieu exacte et le moment où la noblesse à prêté allégeance à ce prince : elle donne corps à un événement défini dans le temps et dans l’espace.
Remarques sur la géographie d’écrits en Iran sassanide :
• Les inscriptions s’inscrivent dans la topographie de l’Iran et modifient celle-ci : émergence de toponymes qui évoquent les inscriptions vieux-perses et moyen-perses au fur et à mesure que les légendes et l’imaginaire collectif se cristallisent autour des ces lieux inscrits.
• La relation des inscriptions avec leur environnement est une réalité physique mais aussi textuelle : les inscriptions désignent les caractéristiques de leur environnement à l’aide de pronoms déictiques et adverbes de lieux.
Générations d’écrits au palais de Darius à Persépolis :
• Accumulation sur plusieurs siècles d’écrits au sein d’un même monument : inscriptions cunéiformes du fondateur du site ; inscriptions moyen-perses royale et privée ; inscriptions arabes et persanes en Kufique, Nasr, Nastaliq et Nastaliq brisé.
• Peut-on considérer ce corpus disparate comme un tout et comment l’aborder ?
• Retracer la généalogie des écrits au tačara avec les notions d’écriture primaire et secondaire (Ragazzoli, Harmanshah, et al.) : les inscriptions s’emboîtent et s’engendrent sur plusieurs siècles sur une même surface).
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