Pour enrichir les visites et accompagner le travail des enseignants et des élèves, la plupart des musées propose une variété d’activités et d’outils. Il peut s’agir d’animations, de visites guidées par un animateur, d’outils d’interprétation à l’intérieur des expositions, de guides pédagogiques, de débats publics, d’ateliers et jeux éducatifs, etc. (Bélanger et Meunier, 2011). Dans ce recensement, l’élève est toujours perçu comme celui qui lit, qui écoute et qui reçoit. La particularité du dispositif mis en avant dans cet ouvrage est que l’élève change de posture. Il devient aussi celui qui dit, qui informe, qui donne. Plusieurs témoignages d’enseignants ayant participé au dispositif soulignent à quel point cette expérience a permis aux élèves, quel que soit leur âge, de développer des compétences orales tant du point de vue de la posture, de l’assurance à parler en publique, de la qualité du langage produit que de l’argumentation . Après une rapide synthèse concernant le statut de l’oral à l’école et sur la place accordée au travail de cette compétence au fil des années dans les programmes, ce chapitre s’appuiera sur des recherches en didactique pour aborder la question de son enseignement et faire le lien avec les expériences vécues dans le cadre du projet enfants-conférenciers. En conclusion, seront proposées quelques pistes de réflexion sur la manière de prolonger cette expérience pour qu’elle constitue un moyen de développer les compétences langagières des élèves.