Les chars gaulois des nécropoles du nord parisien du IIIe siècle av. J.-C.
Résumé
Si la tradition d’inhumer les individus de haut-rang avec un char et de riches offrandes, bien documentée au premier âge du Fer et au début du second (Champagne, Ardennes, Rhin moyen, Autriche et Bohême), paraît tomber en désuétude dès la fin du IVe s., cet usage gagne au IIIe s. de nouveaux territoires, périphériques, comme les Balkans au Sud-Est, le Bassin parisien à l’Ouest ou encore les Iles Britanniques au Nord-Ouest.
Nous nous intéressons ici plus spécialement aux ensembles du IIIe s. du nord parisien (Bouqueval, Nanterre, Le Plessis-Gassot et surtout Roissy). Nous verrons à travers ces exemples qu’il existe une diversité de forme des chars eux-mêmes, mais aussi de leur usage et des individus honorés puisque l’on trouve là aussi bien des adultes, hommes ou femmes, que des enfants. Si certains inhumés se définissent comme des guerriers, ces derniers n’étaient pas les seuls à être gratifiés de fastueuses funérailles. La dernière partie sera consacrée à la représentation des ornements en volumes.