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Communication dans un congrès Année : 2021

Le rôle des musiciens qawwâl dans le pèlerinage Jama’îyeh de la communauté Yézidie du nord de l'Irak

Résumé

The qawwâl are officiant-musicians who provide the musical part of the main rituals of the Yezidis, an ethno-confessional community in northern Iraq (Philippe Kreyenbroek, 2005), where I have been conducting my first fieldwork since October 2019. Among the many hypotheses about the origins of Yezidism, the most relevant is that of a syncretic religion, which blends various features of beliefs and cults common to Abrahamic and non-Abrahamic religions. Accompanied by the shibbab flute and the drum on a daf frame, two instruments considered sacred, the qawwal is responsible for preserving and disseminating the doctrine throughout the Yezidi regions and communities, even beyond the borders of Iraq. In the absence of holy books (apart from a few fragments that are not unanimously accepted by the community), the song and its accompanying music serve as a ritual and doctrinal corpus. It can be said that for the Yezidi religious leaders, the most appropriate form of transmitting doctrine is the oral and sung tradition. The focus of my thesis is the annual Jama'yyah pilgrimage, which takes place in Lalish, the main centre of Yezidi worship, of which the qawwâl are the exclusive animators. Indeed, their functions, their social status and their musical practices tell us a lot about Yezidi society. In my thesis I try to answer this question: What is their exact status in the hierarchy of the community, which uses both social criteria (endogamous castes) and more or less sacred religious functions (prayers, rituals, sacred instruments)? And what is the role of the qawwâl at a time of great instability and danger in Yezidi society?
Les qawwâl sont des officiant-musiciens qui assurent la partie musicale des principaux rituels des Yézidis, une communauté ethno-confessionnelle du nord de l'Irak (Philippe Kreyenbroek, 2005), au sein de laquelle j’ai mené mes premières enquêtes du terrain depuis octobre 2019. Parmi les nombreuses hypothèses formulées sur les origines du yézidisme, la plus pertinente est celle d'une religion syncrétique mêlant divers traits de croyances et de cultes communs entre religions abrahamiques et nonabrahamiques. En s'accompagnant de la flûte shibbab et du tambour sur cadre daf, deux instruments considérés comme sacrés, les qawwal sont chargés de conserver et de diffuser la doctrine dans toutes les régions et les communautés yézidies même au delà des frontières d’Irak. En l’absence de livres saints (à part quelques fragments qui ne font pas l'unanimité dans la communauté), le chant et la musique qui l'accompagne font office de corpus rituel et doctrinal. On peut dire que, pour les dignitaires religieux yézidis, la forme la plus appropriée de transmettre la doctrine est la tradition orale et chantée. Le point focal de ma thèse est le pèlerinage annuel Jama’yyah (la fête du rassemblement) qui a lieu à Lalish le centre principal du culte yézidi dont les qawwâl sont les animateurs exclusifs. En effet, leurs fonctions, leur statut social et leurs pratiques musicales nous enseignent beaucoup de choses sur la société yézidie. Dans ma thèse j’essaye de répondre à cette question : Quel est leur statut exact dans la hiérarchie de la communauté, qui recourt à la fois à des critères sociaux (des castes endogames) et des fonctions religieuses plus ou moins sacrées (les prières, les rituels, les instruments sacrés) ? Et quel est le rôle des qawwâl alors que la société yézidie connaît actuellement une période de grande instabilité et de danger ?
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Dates et versions

halshs-04037840, version 1 (20-03-2023)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-04037840 , version 1

Citer

Liqaa Marooki. Le rôle des musiciens qawwâl dans le pèlerinage Jama’îyeh de la communauté Yézidie du nord de l'Irak. Journée Doctorale d’Ethnomusicologie 2021 11es Rencontres nationales de doctorantz en ethnomusicologie, Louise Condi, doctorante, Sorbonne Université (IReMus, UMR 8223); Louise Condi, doctorante, Sorbonne UniAnne Damon-Guillot, professeure d’ethnomusicologie, Université de Saint-Étienne (ECLLA); François Picard, professeur d’ethnomusicologie, Sorbonne Université (IReMus); Marie Renaudin, doctorante, Sorbonne Université (IReMus), Nov 2021, Paris, France. ⟨halshs-04037840⟩
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Dernière date de mise à jour le 26/06/2024
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