From Paul the Persian to al-Fārābī.
Résumé
It is generally considered that al-Fārābī’s thought presents the first attempt in the Arabo-Islamic context to build a global reflection on the architecture of knowledge, in which the structure of philosophy itself occupies a central place, and which is grounded on epistemological criteria. This foundational role, however, has always been addressed without placing it back within the context of the Arabo-Islamic philosophers’ reflection on the architecture of knowledge in the early Abbasid era (9th – 10th centuries). This paper focuses on several of the classifications of Aristotle’s natural works accessible in Arabic at this period. Its purpose is to highlight the soundness and continuity of many of their features throughout the Late antique and Early Islamic intellectual contexts, as well as to study the variations introduced by these
classifications within the architecture of theoretical natural knowledge. This study aims, at the same time, to relate these variations to philosophical problems that remained constant
On considère généralement que la pensée d’al-Fārābī représente la première tentative dans le contexte arabo-islamique de dresser une réflexion globale sur l’architecture du savoir —au sein de laquelle la question de la structure de la philosophie elle-même est centrale— dont
les prémisses s’appuient sur des critères épistémologiques. Ce rôle fondateur a cependant toujours été abordé sans le replacer dans le contexte de la réflexion des philosophes araboislamiques sur l’architecture du savoir au début de l’époque abbasside (ixe-xe siècles). Cette
contribution s’intéresse à plusieurs des classifications des oeuvres naturelles d’Aristote accessibles en arabe à cette période. Son but est de mettre en évidence la solidité et la continuité, dans les contextes intellectuels de l’Antiquité tardive et du début de l’Islam, de plusieurs de leurs caractéristiques, ainsi que d’étudier les variations introduites par ces classifications dans l’architecture de la connaissance naturelle théorique. Cette approche vise en même temps à relier ces variations aux problèmes philosophiques qui sont restés constants dans la transmission de la philosophie, « d’Alexandrie à Bagdad » ; le plus essentiel étant la question de la nature de l’âme et de son rapport à la matière.
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