Le concours de l’Agrégation, qui vise au recrutement d’enseignant.es destiné.es à enseigner dans l’enseignement secondaire, et en particulier en lycée, est souvent perçu comme un concours difficile à réussir, exigeant, certain.es diront élitiste. Certain.es étudiant.es et formateurs-trices considèrent sa préparation comme une formation d’excellence. On attend des étudiant.es un nombre important d’heures de travail, une grande maîtrise de la discipline et du format des épreuves. Dans ce contexte, l’enseignement explicite trouve-t-il sa place ? Est-il une évidence (comment espérer une maîtrise du format des épreuves si les attendus des épreuves ne sont pas explicités) ou une impossibilité (étant donné le temps disponible pour amener les candidat.es jusqu’au concours, peut-on passer du temps à rendre explicite les attendus mais aussi les moyens de les atteindre ? Si le but est de sélectionner, pourquoi expliciter) ? Pour apporter quelques arguments à ce débat, nous nous appuierons sur une expérimentation en cours à la Sorbonne Nouvelle pour la préparation de l’épreuve de linguistique de l’agrégation externe d’anglais (N=30). Notre corpus est constitué de sujets de concours blanc « explicités » et de copies de concours blanc que nous mettrons en regard avec nos supports de cours. Nous montrerons comment il nous semble possible et souhaitable de démystifier les attendus du concours et d’entrainer les étudiant.es à les atteindre par des activités de matérialisation des attendus sur les copies de concours blanc.