Par ses multiples enjeux, la mobilité scolaire quotidienne fournit une littérature internationale issue de champs divers. Les disciplines médicales alertent du déclin des modes actifs comme un problème majeur de santé publique. Les sciences sociales étudient cette mobilité à l’instar des émissions polluantes substantielles qui en sont dégagées, de la place qu’elle tient dans la qualité de vie des enfants et son influence sur les comportements qu’ils auront étant adultes. Nonobstant, l’exploration du sujet par la littérature française reste timide. À l’appui d’une enquête menée dans le Département de la Gironde, nous calculons et analysons les gaz à effet de serre rejetés par ces déplacements. Trois facteurs explicatifs ressortent : la densité, le genre et le niveau de vie, cela même après l’exercice de contrôle économétrique. Le propos est clôturé en pointant l’intérêt et les pistes d’actions d’une politique de lutte contre les inégalités sociales et genrées de mobilité par la promotion des modes actifs