"Democratic Accounts and Miscounts? Rancière and Spinoza", International Colloquium "Against Sortition in Politics ? / Contre le tirage au sort en politique ?", Organised by Geoffrey GRANDJEAN, Institut de la décision publique, Liège université, Liège, 4 November - HAL Accéder directement au contenu
Pré-publication, Document de travail Année : 2022

"Democratic Accounts and Miscounts? Rancière and Spinoza", International Colloquium "Against Sortition in Politics ? / Contre le tirage au sort en politique ?", Organised by Geoffrey GRANDJEAN, Institut de la décision publique, Liège université, Liège, 4 November

"Comptes ou mécomptes démocratiques ? Rancière et Spinoza", Colloque International "Contre le tirage au sort en politique ? / Against Sortition in Politics ?", Organisé par Geoffrey GRANDJEAN, Institut de la décision publique, Liège université, Liège, 4 novembre

Résumé

Both Spinoza and Rancière are theoreticians of absolute or radical democracy. Spinoza however defines democracy solely by the law of “account”, while Rancière, on the contrary, defines it by the “miscount”. This is one of the reasons why Rancière thinks that the essence of democracy lies in “sortition”, and not in “elections”. We present and discuss here Rancière's point of view, in the light of a quantitative-extensive-spinozistic conception of democracy. For this, we ask ourselves in the first section what Rancière means exactly by the notion of “uncounted”: which categories of a given population can be considered as “uncounted” in our contemporary representative democracies? We show that Rancière does not mean by “uncounted” sub-parts or subsets of a given population, mainly because he does not adopt an “intersectionalist” point of view. But then, the Spinozist quantitative-universalist position can be opposed to Rancière as an objection: this is what we do in the second part of the presentation, before concluding on the superiority of elections compared to drawing lots.
Spinoza et Rancière sont tous deux des théoriciens de la démocratie absolue ou radicale. Spinoza définit cependant la démocratie uniquement par la loi du "compte", alors que Rancière, au contraire, la définit par le "mécompte". C'est l'une des raisons pour lesquelles Rancière pense que l'essence de la démocratie réside dans le "tirage au sort", et non dans les "élections". Nous présentons et discutons ici le point de vue de Rancière, à la lumière d'une conception quantitative-extensive-spinoziste de la démocratie. Pour ce faire, nous nous demandons dans la première section ce que Rancière entend exactement par la notion de "non-compté" : quelles catégories d'une population donnée peuvent être considérées comme "non-comptées" dans nos démocraties représentatives contemporaines ? Nous montrons que Rancière n'entend pas par " non-comptés " des sous-parties ou des sous-ensembles d'une population donnée, principalement parce qu'il n'adopte pas un point de vue "intersectionnaliste". Mais alors, la position quantitative-universaliste spinoziste peut être opposée à Rancière comme une objection : c'est ce que nous faisons dans la deuxième partie de l'exposé, avant de conclure sur la supériorité des élections par rapport au tirage au sort.

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halshs-04188942, version 1 (27-08-2023)

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Citer

Charles Ramond. "Democratic Accounts and Miscounts? Rancière and Spinoza", International Colloquium "Against Sortition in Politics ? / Contre le tirage au sort en politique ?", Organised by Geoffrey GRANDJEAN, Institut de la décision publique, Liège université, Liège, 4 November. 2022. ⟨halshs-04188942⟩
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Dernière date de mise à jour le 28/04/2024
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