Recherche d’un(e) coupable dans la disparition d'un ‘amy’
Résumé
Cet article est une petite enquête sur le remplacement, dans l’édition de 1595 des Essais de Montaigne, de ce célèbre cri « O un amy. » (III, 9, « De la vanité ») par la formulation plus plate et moins personnelle « Eh qu’est-ce qu’un amy ! ». Toutefois certains exemplaires de cette édition offrent une variante sous la forme « O mon amy ! », dans un autre chapitre (II, 8, « De l’affection des pères aux enfants ») et selon une leçon absente de l’Exemplaire de Bordeaux. Qui est responsable de ce déplacement/ remplacement ? Marie de Gournay, ou Montaigne lui-même ? Quelque copiste ou imprimeur maladroit ? Cette variante se situe entre la correction d’un incident technique et la manifestation d’un ultime signe d’amitié.
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