Arétaïsme civique et technologies d’influence. Un discours des vertus civiques est-il possible dans la société algorithmique ? - HAL Accéder directement au contenu
Communication dans un congrès Année : 2023

Civic areatism and technologies of influence. Is a discourse of civic virtue possible in the algorithmic society?

Arétaïsme civique et technologies d’influence. Un discours des vertus civiques est-il possible dans la société algorithmique ?

Résumé

In this talk, we will consider the possibility of a discourse promoting civic virtues in the context of algorithmic society, i.e., one in which social and human activities are digitally assisted, augmented by artificial intelligence and traversed by data flows. This kind of discourse, which we might call civic aretaism, lies at the heart of republicanism, a movement which, as reconstructed by J.G.A. Pocock (1975) and Q. Skinner (1978), represents, along with liberalism, one of the major currents of modern political thought. Drawing inspiration from Aristotle and Cicero, these authors proposed a "positive" definition of freedom, in opposition to the "negative" conception (Berlin, 1958), which they accused of reducing citizens' behavior to a mere calculation of interests. This ambition is underpinned by an anthropological conception of the humanist type. Thus, the development of civic virtues implies several conditions: sustained attention to citizen pedagogy, a non-prioritized individualistic approach to social exchange, and a non-instrumental definition of language. In light of this model and its expectations, what are the conditions today for a discourse of virtues to make a relevant contribution to the ethics of AI, digital and data?
Dans cette intervention, nous envisagerons la possibilité d’un discours favorable aux vertus civiques dans le contexte de la société algorithmique, à savoir, dans celui où les activités sociales et humaines sont assistées par le numérique, augmentées par l’intelligence artificielle et traversées par les flux de data. Ce genre de discours, qu’on peut nommer arétaïsme civique, est au cœur du républicanisme, mouvement qui, tel qu’il a été reconstitué par J.G.A. Pocock (1975) et Q. Skinner (1978), représente avec le libéralisme un des courants majeurs de la pensée politique moderne. Il regroupe des auteurs et autrices qui, en s’inspirant d’Aristote et de Cicéron, proposent une définition « positive » de la liberté opposée à la conception « négative » (Berlin, 1958), accusée par eux de réduire le comportement des citoyen.nes au seul calcul des intérêts. Cette ambition s’adosse à une conception anthropologique de type humaniste. De sorte que le développement des vertus civiques implique plusieurs conditions : une attention soutenue à la pédagogie des citoyen.nes, une approche non prioritairement individualiste de l’échange social et une définition non instrumentale du langage. En regard de ce modèle et de ses attendus, quelles sont aujourd’hui les conditions pour qu’un discours des vertus puisse contribuer de manière pertinente à l’éthique de l’IA, du numérique et de la donnée ?

Domaines

Philosophie
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Dates et versions

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Identifiants

  • HAL Id : halshs-04237248 , version 1

Citer

Thierry Ménissier. Arétaïsme civique et technologies d’influence. Un discours des vertus civiques est-il possible dans la société algorithmique ?. Séminaire « Technologies d’influence et vertus politiques », Equipe ETHICS, Université Catholique de Lille, Sep 2023, Lille, France. ⟨halshs-04237248⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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