L’institution - programmes et instructions officielles - demande aux professeurs des écoles de prendre en compte le langage et les pratiques langagières dans les différentes disciplines. L’angle est très large : langage du maître, langage des élèves, études sur le vocabulaire, la syntaxe, les types de textes, lectures ou productions d’écrits… Le paragraphe introductif « Parler, lire et écrire en Mathématiques » du document d’application des programmes1 permet d’avoir une vision large et structurée de ces questions. Dans ce vaste champ de réflexion, nous allons situer notre propos sur les apprentissages en géométrie à l’école primaire et sur l’adaptation des formes du langage des enseignants aux contraintes ontogénétiques des élèves du premier degré. Le contenu de cet article porte ainsi sur les formulations en géométrie, que leur fonction soit d’exprimer, d’expliquer, de définir ou d’institutionnaliser des notions où l’usage d’un vocabulaire spécifique est avéré. L’étude est centrée sur les formulations proposées dans les outils référents des professeurs des écoles (à savoir programmes et manuels scolaires). Nous préciserons le contexte de notre recherche et proposerons deux éléments d’analyse : l’étude de l’explicitation des savoirs et l’étude des énonciations de savoirs.