Le Livre d’Éracles dans le Livre de Jérusalem, ou : une chronique peut-elle participer d’une histoire sainte médiévale ? Enquête dans une compilation récemment reconnue
Résumé
Le vocable passablement vieilli d’histoire sainte désigne couramment un récit dérivé de la Bible
présenté comme un récit historique et formulé à l’époque moderne ou dans une période post-
moderne. L’intégration du Livre d’Éracles (qui traduit en ancien français l’Historia rerum in
partibus transmarinis gestarum de Guillaume de Tyr) dans un Livre de Jérusalem compilant un
Guide du pèlerin en Terre Sainte, un Sermon sur la Nativité, un Sermon sur l’Épiphanie et un
Sermon sur la Chandeleur précédant un Évangile de Nicodème en prose d’oïl pose plusieurs
problèmes majeurs : l’articulation entre le discours religieux et le discours historique ; la possibilité
d’une exemplarité des faits qui relèverait de la religion aussi bien que de l’histoire ; la possibilité
d’une histoire des croisades qui rejoindrait l’histoire sainte et la continuerait. L’enquête abordera
ces trois aspects.
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