Regards inédits sur le dépôt de Larnaud dans le contexte des nouveaux dépôts découverts dans le Jura français
Résumé
Discovered by chance in 1865, the famous
Larnaud hoard (Jura) contained at the time of its discovery
an estimated 66 kg of bronze, with a total of between
1784 and 1858 objects, most of them fragments. The
hoard, immediately considered as a reference, gave its
name to Gabriel de Mortillet’s Larnaudian culture and
gave credibility to the expression “metalworker’s cache”.
Through its many objects of diverse provenance, it was
also seen as the bringing together of multiple influences.
A research programme begun in 2004 made it possible
to review the inventory of the objects kept at the musée
d’Archéologie nationale, numbering nearly 1500 pieces
for a total of about 50 kg, to which must be added about
300 pieces kept at the musée de Lons-le-Saunier. One
of its characteristics is the very high degree of fragmentation
of the pieces and macroscopic analyses and
statistics show that particular care was taken both
in the selection of the fragments and in the technical
gestures themselves. The significance of such a mass
of fragments is still cause for debate, but the qualitative
and quantitative characterisation of this ensemble
provides indicators for a better definition of this type of
hoard. During this study, Larnaud is put into perspective
with the recent discoveries of slightly earlier deposits
(Bz B2/C-Ha A1) in the region of Salins-les-Bains (Jura).
Larnaud provides the opportunity to revisit the significance
of these types of hoard that represent complex
rituals within the wider socio-cultural and economic
system of the metal cycle, through a quantitative and
descriptive approach.
Découvert fortuitement en 1865, le célèbre
dépôt de Larnaud (Jura) fut estimé au moment de sa
mise au jour à 66 kg de bronze pour un effectif variant
de 1784 à 1858 objets, la plupart fragmentés. Ce dépôt,
d’emblée considéré comme une référence, a donné son
nom à la culture du Larnaudien de Gabriel de Mortillet
et a crédibilisé l’emploi de l’expression « cachette de
fondeur ». Il a aussi été considéré comme un modèle
de synthèse d’influences multiples. Un programme de
recherche débuté en 2004 a permis de revenir sur l’inventaire
des objets conservés au musée d’Archéologie
nationale, comptant près de 1500 pièces pour un total
d’environ 50 kg, auquel s’ajoutent environ 300 pièces
conservées au musée de Lons-le-Saunier. Un des
aspects particulièrement remarquables réside dans le
degré général très élevé de la fragmentation. Les analyses
macroscopiques des objets et les statistiques
révèlent qu’un soin particulier a été porté à l’exécution de
cette tâche, que ce soit dans le choix des fragments ou
dans les gestes techniques eux-mêmes. La signification
d’une telle masse de fragments reste un problème non
résolu et la caractérisation qualitative et quantitative de
cet ensemble fournit des indicateurs pour une meilleure
définition de ce type de dépôt. Cette étude sur Larnaud
est mise en perspective avec les découvertes récentes de
dépôts légèrement plus anciens (du Bz B2/C au Ha A1)
dans la région de Salins-les-Bains (Jura). L’exemple de
Larnaud offre l’opportunité de revenir sur la signification
des dépôts d’objets brisés grâce à une approche quantitative
et descriptive de ces manifestations ritualisées
complexes, incluses au sein du système socio-culturel et
économique plus large du cycle du métal.
| Origine | Accord explicite pour ce dépôt |
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