Dire son parcours de transclasse
Résumé
Three recent works by sociologists have enriched the corpus of autosociobiographical narratives of “trans-classes” and controversies about them. Here, we investigate the identity of those writing, visible among social migrants in high social ascent, then show the differences between the books of Gilles Moreau and Norbert Alter and the paths they report. We conclude by critiquing Gérald Bronner’s thesis, according to which “dolorism” marks the stories of trans-classes and by questioning the sources of a certain social demand towards this literary and sociological genre.
Trois ouvrages récents signés de sociologues sont venus enrichir le corpus de récits autosociobiographiques de « transclasses » et les controverses à leur sujet. On s’interroge sur qui sont ceux qui écrivent et sont visibles parmi les migrants sociaux en forte ascension sociale, avant de montrer les différences entre les livres de Gilles Moreau et de Norbert Alter ainsi que les parcours dont ils rendent compte. On termine en critiquant la thèse de Gérald Bronner, selon laquelle le « dolorisme » marquerait les récits de transclasses et en questionnant les sources d’une certaine demande sociale envers ce genre littéraire et sociologique.