Au XVIIIe siècle, face aux évolutions sociales et architecturales que connaissent leurs quartiers, les habitants de Damas se mobilisent parfois collectivement auprès de la justice, soit en se rendant au tribunal, soit en agissant auprès des délégations envoyées sur place par le juge pour expertiser des lieux qui sont sources de préjudice. Cet article examine quelques actes concernant des questions d’architecture et d’urbanisme, souvent liées à la mauvaise fréquentation des voies de circulation ou des bâtiments en ruine. Le discours des individus familiers des lieux, tel qu’il est reporté dans ces actes, évoque l’histoire et le devenir de leur cadre de vie en s’articulant autour de notions juridiques qui sont fondamentales dans le droit musulman.