The Dilemmas of Local Development and Palestine Refugee Integration in Jordan: UNRWA and the Arab Development Society in Jericho (1950-80)
Les dilemmes du développement local et de l'intégration des réfugiés de Palestine en Jordanie: l'UNRWA et l'Arab Development Society à Jéricho (1950-80)
Résumé
In this article, Jalal Al Husseini analyzes the relations UNRWA maintained over three decades (1950-80) with the Arab Development Society (ADS), a Palestinian philanthropic nongovernmental institution specialized in agricultural development and vocational/ technical training operating in Jericho, West Bank. Based on ICRC and UNRWA archives, the study first provides a novel insight into the internal debates that unfolded among Palestinians, both refugees and non-refugees, about how to envisage refugee socioeconomic status between, one the one hand, minimal integration in the name of the right of return for refugees (as championed by camp refugees), and quasi-assimilation (as promoted by local assistance institutions, UNRWA, and their international donors) on the other. It also highlights the ideological and operational commonalities between UNRWA and the ADS that allowed for joint working project partnerships. Assessing the modalities of such partnerships, the author shows how financial, operational, and political challenges (mainly the refugees' opposition to any initiative likely to threaten their right of return and interim refugee status) limited their outcomes before they were prematurely brought to an end. Overall, this article explains why, despite UNRWA's embeddedness in the local context, its ties in the local institutional context have remained limited.
Dans cet article, Jalal Al Husseini analyse les relations entretenues par l’UNRWA pendant trois décennies (1950-80) avec la Société arabe de développement (ADS), une institution philanthropique non-gouvernementale palestinienne spécialisée dans le développement agricole et la formation professionnelle/technique opérant à Jéricho, en Cisjordanie. Basé sur les archives du CICR et de l'UNRWA, son étude offre d'abord un aperçu inédit des débats internes qui se sont déroulés parmi les Palestiniens, réfugiés et non-réfugiés, sur la manière d'envisager le statut socio-économique des réfugiés entre, d'une part, une intégration minimale au nom de l'autre, d’autre part, le droit au retour des réfugiés (tel que défendu par les réfugiés des camps) et la quasi-assimilation (telle que promue par les institutions d’assistance locales, l’UNRWA et leurs donateurs internationaux). Il met également en évidence les points communs idéologiques et opérationnels entre l’UNRWA et l’ADS qui ont permis des partenariats autour de projets conjoints. Évaluant les modalités de tels partenariats, l'auteur montre comment les défis financiers, opérationnels et politiques (principalement l'opposition des réfugiés à toute initiative susceptible de menacer leur droit au retour et leur statut de réfugié intérimaire) ont limité leurs résultats. Dans l'ensemble, cet article explique pourquoi, malgré l'ancrage de l'UNRWA dans le contexte local, ses liens dans le contexte institutionnel local sont restés limités.
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