Devenir sociohistorienne de l’éducation physique et du sport : la fabrique du goût pour le biographique et les inégalités sexuées
Résumé
This ego-history of a social historian of physical education and sport proposes to return to the creation and origin of a taste for biography: family socialization structured by the marriage of a double opposition (between art and sport; between letters and sciences) and governed by a central educational principle: “movement to stretch.” Then it traces the influence of university socialization on the development of an intellectual sensitivity that gradually focuses on gender inequalities in the field of physical education and sport, with a focus that gradually shifts toward strategies deployed by women whose power to act in male territory is constrained.
Cette ego-histoire d’une sociohistorienne de l’éducation physique et du sport se propose de revenir sur la fabrique et l’origine d’un goût pour le biographique : une socialisation familiale structurée par le mariage d’une double opposition (entre l’art et le sport; entre les lettres et les sciences) et régie par un principe éducatif central : « du mouvement pour se dégourdir ». Elle retrace ensuite l’influence d’une socialisation universitaire sur le développement d’une sensibilité intellectuelle qui se concentre progressivement sur les inégalités sexuées dans le champ de l’EP et du sport, avec une attention qui s’oriente progressivement vers les stratégies déployées par des femmes dont le pouvoir d’agir en territoire masculin est contraint.