À partir de 1965 et jusqu’au début des années 1980, pour fuir les bouleversements géopolitiques qui touchent le Moyen-Orient, en particulier la Syrie et le Liban, une nouvelle vague d’immigrants arméniens arrivent à Décines, dans la banlieue lyonnaise. La petite ville a déjà accueilli en 1925 les survivants du génocide ; au cours des années 1950 et 1960, elle a assisté au retour de ceux qui étaient partis après la guerre en Arménie soviétique et, en 1968, le recensement dans cette ville que l’on surnomme « la petite Arménie » permet de constater que les enfants les plus nombreux sont ceux qui sont nés aux Moyen-Orient. L’accueil offert par la communauté arménienne de Décines aux migrants du Moyen-Orient repose sur l’intégration réussie et prolongée des générations précédentes : « Les Arméniens se sont accommodés, habitués puis intégrés à la vie française » et sur les liens qui se sont tissés entre cette communauté et la municipalité décinoise pendant 50 ans.