L'archéologie française dans le monde : une vue depuis Alexandrie
Résumé
La présence de l'archéologie française en dehors du territoire national a une longue histoire qui a été retracée à de nombreuses reprises, notamment par Ève Gran-Aymerich 1 , et particulièrement dans les dernières décennies, lors des commémorations anniversaires des instituts aux tutelles diverses et des fouilles qu'ils ont mené. Les instances responsables de la recherche sont en effet multiples-Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, tantôt unis, tantôt séparés et Ministère de la culture-, mais il s'agit dans tous les cas d'instances publiques et nationales qui n'émanent pas de personnes ou de fondations privées. Les activités sont dans la majorité des cas financées au moins en partie par l'argent public, le pays hôte offrant la possibilité essentielle de mener des recherches sur son propre territoire national. Cette recherche fondamentale sur les civilisations anciennes a été à la source, à partir de la fin du XIX e siècle, de l'enseignement dans les universités françaises de l'archéologie, aux côtés de la philologie et de l'histoire et, plus largement, a fait naître la notion d'archéologie nationale, et, plus tard, la nécessité de la création de structures étatiques à même de documenter, préserver et valoriser ce patrimoine. Cette longue histoire est intrinsèquement liée à la politique de la France et à ce que l'on a coutume aujourd'hui d'appeler la diplomatie culturelle. Avant d'en venir à des propos plus personnels qui relèvent de ma propre carrière qui s'est principalement déroulée à l'étranger, il me semble nécessaire de dresser un tableau des différents opérateurs et acteurs de cette archéologie française à l'étranger, tableau qui a besoin d'être nourri de racines historiques qui expliquent sa complexité institutionnelle.
Domaines
Archéologie et Préhistoire
Origine :
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