Ces dernières années ont été marquées par une forte augmentation de la production de données de la recherche, ainsi que de leurs usages. Le développement rapide des infrastructures de conservation et de découverte est de ce point de vue particulièrement pertinent à observer, dans un contexte sociotechnique qui se transforme constamment, comme le montre la montée en puissance des IA dans tous les domaines. Ce chapitre aborde ce paysage en présentant les différentes infrastructures de recherche nationales et européennes à partir des pratiques développées par leurs communautés académiques. Nous nous arrêtons sur le cas particulier de l'infrastructure nationale Huma-Num et de ses deux services complémentaires NAKALA (entrepôt) et ISIDORE (découverte), dont l'interopérabilité met en lumière l'enjeu particulier qu'il y a pour ces infrastructures à produire des chaînes de traitement adaptées à des jeux de données à la fois très spécialisés et fortement enrichis. Il s'agit pour ces infrastructures d'apporter à ses usagers des services à forte valeur scientifique ajoutée, afin de se positionner non pas comme de simples infrastructures, mais comme de véritables assistants de recherche.