La danse bij bielgèè et les mobilités des Oirats », dans Nomadismes d’Asie centrale et septentrionale, dir. C. Stépanoff, C. Ferret, G. Lacaze et J. Thorez, Armand Colin, Paris, p. 142-143. Ce texte interroge les liens entre la danse bii biêlgee des Oirad (Oirats) et les mobilités des éleveurs nomades mongols. D’une part il met en valeur la façon dont les mimes dansés des activités quotidiennes des éleveurs, au-delà de leur dimension imitative, donnent à sentir les structures spatiales nomades, en cercles concentriques organisés autour de la yourte. D’autre part, au-delà des régularités des mobilités nomades saisonnières, la danse met en scène des légendes migratoires moins connues qui réactualisent gestuellement la mémoire de migrations ancestrales datant de plusieurs siècles. Nomadisations périodiques et migrations historiques sont ainsi articulés dans la mise en scène du corps dansant, à travers ses dimensions sémantiques, spatiales et corporelles.