Cette recherche porte sur le phénomène de l’actionnariat salarié significatif, c’est-à-dire le cas où les salariés détiennent une fraction élevée voire majoritaire du capital de leur entreprise. Notre objectif est d’analyser, en France, l’incidence de l’actionnariat salarié significatif sur la performance globale du système de gouvernance de l’entreprise. Notre étude se concentre sur les droits de vote exerçables des salariés. Nos données sur la gouvernance proviennent de la base de données Refinitiv. Les données sur l’actionnariat salarié sont recueillies à partir des documents d’enregistrement universel des entreprises. L’analyse d’un échantillon d’entreprises cotées au SBF 120 entre 2012 et 2021 montre que l’actionnariat salarié significatif a un effet positif sur la gouvernance de l’entreprise. Nos résultats mettent aussi en évidence que ce lien est atténué par la représentation de l’actionnariat salarié au conseil d’administration. Nous soutenons que l’actionnariat salarié n’a d’influence sur la gouvernance des entreprises françaises que si les salariés détiennent une fraction significative des droits de vote.