La section martiniquaise du Syndicat national des institutrices et instituteurs publics de France et la question de l’école en contexte colonial et départemental (années 1920 – années 1960) - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2024

La section martiniquaise du Syndicat national des institutrices et instituteurs publics de France et la question de l’école en contexte colonial et départemental (années 1920 – années 1960)

Résumé

En juillet 1946, quatre mois après l’adoption de la loi d’assimilation du 19 mars 1946 qui permet aux « vieilles colonies » de devenir des départements français, un membre de la section martiniquaise du Syndicat national des institutrices et instituteurs publics de France (SNI) exprime son enthousiasme modéré dans le bulletin de l’association. Si l’enseignant se réjouit que les Martiniquais soient maintenant « Français au même titre que les Alsaciens, les Niçois et les Corses », il appelle son lectorat à rester vigilant face aux actions arbitraires des futurs représentants de l’État, notamment des préfets qui remplaceront les gouverneurs. « L’éloignement » de l’île l’exposerait aux dérives administratives de ces nouveaux fonctionnaires. Cet article d’analyse politique se distingue des autres publications du bulletin qui relayent plutôt les revendications du syndicat au sujet des questions éducatives qui affectent la Martinique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À l’échelle du périodique, dont les premiers numéros qui nous sont parvenus datent de 1933, il est intéressant de constater que les articles à caractère politique sont plus nombreux après le moment de « départementalisation ». En effet, au fil du temps, les réflexions sur l’école laïque et le rôle des enseignants croisent les écrits d’opinion sur le devenir de l’ancienne colonie dans le bulletin du syndicat. Dès lors, le SNI n’est plus seulement un acteur majeur de l’institution scolaire en Martinique mais occupe progressivement une place significative dans l’opinion publique. Ainsi, à partir des périodiques de la section martiniquaise du SNI et de la correspondance entre le SNI et les services de l’Instruction publique, cette communication examine l’évolution de la position du syndicat vis-à-vis des questions éducatives et de l’action administrative en contexte colonial et post-colonial. Si les articles du SNI partent toujours d’un problème lié à l’instruction publique, comment interpréter les positions politiques sous-jacentes de ses auteurs ?
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-04613962 , version 1 (17-06-2024)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-04613962 , version 1

Citer

Nora Eguienta. La section martiniquaise du Syndicat national des institutrices et instituteurs publics de France et la question de l’école en contexte colonial et départemental (années 1920 – années 1960). Écoles et altérités. perspectives impériales et post-impériales sur le cas français, Sébastien LE MOING; Etienne SMITH; Centre Émile Durkheim, Apr 2024, Bordeaux, France. ⟨halshs-04613962⟩
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