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Rapport Année : 2021

Niort (79) Place Martin-Bastard et rues adjacentes

Anna Baudry
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1069309
Baptiste Davy
  • Fonction : Auteur
Régis Bernard
  • Fonction : Collaborateur
  • PersonId : 1266857
Juliette Coudrin
  • Fonction : Collaborateur
  • PersonId : 1136167
Blandine Larmignat
  • Fonction : Collaborateur
  • PersonId : 926348

Résumé

La ville de Niort, chef-lieu du département des Deux-Sèvres, s’inscrit sur les franges orientales du Marais poitevin. Elle s’est développée sur la rive droite d’un des nombreux méandres de la Sèvre Niortaise qui constitue une voie de communication privilégiée au sein d’un espace encore très marécageux. Cette position stratégique liée tant au franchissement du fleuve qu’à sa localisation périphérique par rapport à l’actuel Marais poitevin a largement participé à son développement depuis le Moyen Âge. La ville se fonde initialement sur les collines Notre-Dame au sud et Saint-André au nord. La présence d’un castrum est attestée dès le Xe siècle (vers 946-947), mais le donjon actuel est édifié vers 1180 à l’initiative d’Henri II Plantagenêt. Il est installé au sein d’une légère vallée dominée par les deux collines, permettant de les unifier. A l’exception du côté nord, baigné par les méandres du fleuve de la Sèvre Niortaise, un fossé complète, pour les autres côtés, le dispositif défensif. De même, le château et sa basse-cour sont entourés d’une enceinte associée à un large fossé. Ce dispositif est complété par la construction dans la seconde moitié du XIIIe siècle d’une enceinte de réunion afin d’asseoir la défense de la ville. La plupart des vestiges défensifs sont démantelés au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Un grand nombre d’établissements religieux se sont installés plus volontiers sur la colline Notre-Dame, autour de l’église paroissiale éponyme. Outre cet édifice, on peut y noter entre autres la présence des Carmélites, des Bénédictins, des Charitains et des Oratoriens. C’est au cœur de ces installations, face à l’actuelle mairie de Niort, qu’un projet de réaménagement urbain est envisagé nécessitant la réalisation d’un diagnostic archéologique sur une surface relativement importante (5 000 m²). Onze tranchées (dont une double) ont été réalisées. En dépit des contraintes inhérentes au contexte urbain, les tranchées du diagnostic attestent d’une très bonne conservation des vestiges. Des bâtiments sur cave appartenant tantôt à d’anciens îlots bâtis ou aux bâtiments de l’Oratoire (démantelé à la fin du XIXe siècle) ont été découverts. Si les niveaux d’occupation des caves n’ont pas été atteints, les rares niveaux de sol associés aux bâtiments suggèrent une occupation effective, au plus tard, au cours du bas Moyen Âge. Des indices d’une occupation plus ancienne ont toutefois été observés au sein de deux secteurs distincts. Le premier se développe à l’intérieur de l’enceinte du château (Xe - XIe siècles). Il se manifeste sous la forme de niveaux fortement rubéfiés dont la nature (four, foyers) n’a pas pu être précisée dans le cadre des tranchées du diagnostic. Ces indices constituent des témoins inédits d’une occupation contemporaine des premières mentions du castrum. Le second secteur se situe dans la rue de l’Hôtel de Ville où des niveaux de cour ou de voirie ont été repérés. Il conserve d’ailleurs sa vocation d’espace ouvert jusqu’à la période moderne. Ces tranchées ont en outre livré une lecture plus précise du tracé du fossé défensif qui ceinturait le château, même si le contexte de l’intervention n’a pas permis d’en apprécier la profondeur ni le profil.
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Dates et versions

halshs-04621682, version 1 (24-06-2024)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-04621682 , version 1

Citer

Emmanuel Barbier, Anna Baudry, Baptiste Davy, Régis Bernard, Juliette Coudrin, et al.. Niort (79) Place Martin-Bastard et rues adjacentes : Rapport de diagnostic. Inrap GSO. 2021, pp.121. ⟨halshs-04621682⟩
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