Virson (17), Rue Auguste Gouineau
Résumé
Le site mis au jour correspond à un habitat médiéval qui se met en place précocement, avant ou concomitamment à la construction de l’église et potentiellement à la motte de Tesson. Le tout se développe en milieu humide, en bordure même d’un bras du Marais poitevin qui, depuis le Moyen Âge au moins, est sans cesse aménagé et domestiqué par l’Homme.
Les structures les plus précoces, carolingiennes, pourraient constituer un regroupement d’habitats partiellement excavés. L’organisation de l’espace fait amplement appel au creusement de petits fossés qui pourraient cerner des noyaux d’occupation et/ou d’activité. Des fosses (silos ?) et des trous de poteau complètent cette organisation extrêmement dense.
À cet habitat sont associés au moins deux secteurs d’inhumation. Ce schéma correspond à ce qui est par ailleurs connu pour ce type d’occupations dans lesquelles des sépultures peuvent être installées par petits regroupements au sein d’un hameau. La zone d’inhumation la plus septentrionale pourrait avoir précédé le cimetière associé à l’église actuelle. L’habitat perdure (et se développe en surface ?), sous la forme de structures en matériaux légers jusqu’au XIIe siècle. À partir du XIIIe siècle, le diagnostic a montré une contraction de l’habitat qui subsiste sous la forme d’une construction isolée en dur.
Les différentes phases et les modalités de cette évolution ne pourraient être abordées que dans le cadre d’un décapage et d’une fouille extensive mais le tableau qui se dessine est celui de l’installation d’un noyau villageois primitif à proximité de l’église et sa disparition progressive durant le bas Moyen Âge au profit d’un déplacement de l’habitat vers le sud. Le tout est associé à une mise en valeur du vallon marécageux, éventuellement à des fins artisanales. À ce stade de l’étude du site, la fonction d’une grande partie des grands fossés localisés entre un chemin et un bief n’est pas établie, de même que leur datation. Il paraît inenvisageable de les dissocier de l’occupation mitoyenne, l’organisation de ce territoire paraissant être essentiellement un héritage médiéval.
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