Cet ouvrage d’Elise Penalva-Icher est singulier à plusieurs titres. Il entend tout d’abord s’appuyer sur un concept déjà ancien en sociologie, à savoir la frustration relative, pour parler d’une des composantes des rémunérations, les primes, qui certes existent depuis longtemps, mais prennent des formes nouvelles, notamment avec la montée des notions néolibérales d’effectivité du travail et d’engagement individuel dans l’activité. Transposée dans le monde du travail, cette notion devient la frustration salariale. Il affirme sa volonté de comprendre ce que la frustration relative salariale fait à des individus insérés dans des collectifs de travail en engageant une réflexion sur les effets de pair, travaillés dans le cadre de l’analyse des réseaux.