Qu’est-ce que vivre et, espérons-le, bien vivre, loin des métropoles quand on vieillit ? Les espaces peu denses seraient-ils moins favorables au « bien vieillir » que les espaces urbanisés ? Dans un contexte de vieillissement démographique, le processus de métropolisation a créé des déséquilibres territoriaux qui peuvent représenter un frein à ce choix (mode) de vie : moins de commerces de proximité, moins de structures médicales, moins de transports publics… Si les espaces situés loin des métropoles sont moins pourvus en infrastructures et équipements, ils ne sont pas pour autant dépourvus d’atouts pour retenir les locaux et attirer de nouvelles populations. Tout en abordant les questions liées à la perte d’autonomie ou les difficultés de déplacement, les articles de ce volume mettent aussi en lumière ce qui est constitutif de l’identité sociale dans les zones isolées. L’ancrage territorial est au cœur des pratiques de celles et ceux qui résident loin des très grandes villes. Un rapport intime (et fragile) existe bel et bien entre les personnes âgées et leur territoire.