La vulgarisation historique prend son essor dans le monde de l'imprimé au XIX e siècle. Elle est portée par des éditeurs soucieux de profiter de l'intérêt d'un public de plus en plus large pour le passé, et qui la déclinent sous la forme de périodiques et de livres aux formats variés. À partir des années 1860-1870, le genre s'institutionnalise et les collections se multiplient. Auteurs et éditeurs marqués politiquement à l'extrême-droite investissent particulièrement ce secteur éditorial dont le succès ne se dément pas jusqu'à l'entre-deux-guerres. Cette orientation idéologique et mercantile est perçue comme la dérive d'un genre pourtant né d'un idéal d'édification, et suscite l'hostilité durable des historiens professionnels.