Retour d’expérience à chaud : la médiation de l’expo-dossier « Quoi de neuf à Bibracte? Autopsie d’une nécropole » - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Son Année : 2016

Retour d’expérience à chaud : la médiation de l’expo-dossier « Quoi de neuf à Bibracte? Autopsie d’une nécropole »

Résumé

Une médiation scientifique mise en place dans le cadre d’une exposition dossier proposée par le musée de Bibracte en écho à l’exposition Nécroscopie, une nécropole d’Augustodunum sous le regard de l’archéologie conçue par la Ville d’Autun et l’Inrap au musée Rolin du 6 mai au 31 octobre 2016 et au congrès de la SFECAG (mai 2016). Cette exposition présente la nécropole de Bibracte. Fouillée de 1992 à 1994 puis de 2007 à 2008, elle est la partie visible de la reprise d’études des données archéologiques pour une publication imminente. Le dispositif de médiation a été conçu en étroite collaboration avec les personnes chargées de la conception de l’exposition ; il a pour objectif premier d’amener les jeunes participants à utiliser puis à s’approprier les informations présentées dans les panneaux de l’exposition dossier et dans la muséographie de l’exposition permanente. Quelques constats : Le poids des mots : le titre choisi dans notre contexte quotidien d’archéologue « Autopsie d’une nécropole » a eu un effet repoussoir auprès des structures en charge de jeunes publics (centres sociaux ou de loisirs, scolaires). Ainsi l’enquête concoctée par Amandine Duguet, archéologue en stage de médiation à Bibracte, et les responsables des actions éducatives a été testée par seulement trois groupes, les autres ayant poliment décliné notre offre. L’expérience relatée ici concerne un collège de proximité et en particulier une classe de 5e ; l’animation autour de la nécropole était insérée dans un programme de découverte de l’archéologie plus vaste. Le choc des photos : une petite vidéo de moins de 3 mm extraite de 3 h de film réalisé par Antoine Maillier (photographe de Bibracte) rend compte de la médiation auprès d’un groupe scolaire. Malgré les explications nourries des médiateurs, les vitrines d’objets issus d’incinérations ne convoquent pas immédiatement le sujet de la mort, dont la représentation mentale semble plutôt associée à la présence et à la reconnaissance de squelettes. Un des extraits vidéos montre un jeune garçon qui, en voyant les images dessinées d’un bûcher funéraire entouré de la famille du défunt endeuillée, prend soudain conscience du sujet morbide, sujet qui semble l’affecter. Ce qu’il reste de l’expérience de médiation : quinze jours après la venue de cette classe à Bibracte et avec le soutien financier de la DRAC Bourgogne-Franche-Comté, Chiara Martini, archéologue, est intervenue dans la classe. L’évaluation menée par le truchement de la discussion avec les élèves signale que la mémoire de la journée passée au musée de Bibracte se borne aux méthodes de l’archéologie protohistorique. Si les jeunes sont parfaitement en capacité de restituer la méthode des études de mobiliers céramique du tesson au remontage partiel, ils semblent avoir gommé que certains de ces récipients pouvaient servir d’urne funéraire.
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Dates et versions

medihal-01406684 , version 1 (01-12-2016)

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Paternité

Identifiants

  • HAL Id : medihal-01406684 , version 1

Citer

Eloïse Vial, Chiara Martini. Retour d’expérience à chaud : la médiation de l’expo-dossier « Quoi de neuf à Bibracte? Autopsie d’une nécropole » : 16e Journées d’automne de Bibracte Toulouse, du 23 au 25 novembre 2016 « A la vie, à la mort – Les enjeux de la médiation des pratiques funéraires, ou comment parler de l’archéologie de la mort au jeune public » . 2016. ⟨medihal-01406684⟩

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