Ces recherches portent sur la caractérisation fonctionnelle des assemblages céramiques au Néolithique final (environ 3600-2300 av. n.-è.) en Languedoc oriental et ses marges (Ardèche et Bouches-du-Rhône). Le Néolithique final du Languedoc oriental et ses régions limitrophes couvre une diversité de paysages en escalier composés de plaines, de garrigues et des Causses et Cévennes. Les contextes karstiques notablement, ont la particularité de ne pratiquement pas offrir d’eau en surface. Les Néolithiques ont pallié ce manque en allant la chercher au sein des cavités. Ce travail se concentre sur plusieurs types de site : les grottes, les structures d’habitat ainsi que les structures de stockage et de transformation de plateaux et de plaines. Dans le cadre de ces travaux de recherches, nous avons cherché à caractériser les pratiques alimentaires de ces sociétés, au sein de contextes offrant des ressources très différentes. C’est par le biais d’une approche intégrée appliquée aux céramiques, incluant à la fois les études morpho- et technofonctionnelles, la tracéologie et les analyses de résidus organiques, que nous avons tenté de répondre à ces questions, ainsi qu’en construisant un référentiel expérimental conséquent et en mobilisant des données issues d’études ethnographiques. Les résultats obtenus sont à la fois méthodologiques et culturels. D’une part, cette thèse contribue à la compréhension de la formation des traces par un référentiel expérimental complet, celui-ci prenant en compte la nature du traitement de surface ainsi que la dégradation des traces lors des processus post-dépositionnels. Elle propose également une méthodologie d’étude adaptée à tous les contextes karstiques. D’autre part, cette thèse participe à l’étude de la fonction des sites et plus généralement des activités en lien avec l’alimentation sur chaque site. Les problématiques du stockage, de l’eau et des aliments, mais aussi de leur conservation, sont des notions centrales de ce travail de recherche.