L'objectif de cette communication, plutôt qu'une présentation de résultats, est de proposer une réflexion sur l'utilisation des analyses typologiques et technologiques dans le traitement de la question de la transition du Solutréen au Magdalénien. Les exemples concrets, venant de notre expérience personnelle, servent à illustrer cette réflexion que nous croyons d'une portée beaucoup plus générale. Après un exposé de la problématique, des données obtenues, des interrogations soulevées..., qui constituent la base de notre raisonnement, nous tâcherons de mettre en évidence la complémentarité de chacune des deux approches, typologie et technologie, ainsi que leurs différences, leurs spécificités et qualités respectives. Nous nous demanderons notamment si les deux méthodes nous permettent de répondre aux mêmes questions, si la technologie, en particulier, peut servir efficacement à définir des entités culturelles, et de quelle manière. Cette question s'est en effet posée avec une certaine acuité pour la période étudiée, déjà définie avec difficulté par la typologie. Or, il s'avère que les analyses technologiques ont plutôt eu tendance, ces trente dernières années, à nous révéler la complexité du comportement technique plutôt que la norme culturelle d'un groupe humain. Il y a bien entendu des explications liées à la nature même de la méthode, plus dynamique, mettant plus l'accent sur l'interaction entre les différents éléments que sur la synthèse. Mais il est possible que l'effort de caractérisation des entités ait été relégué au second plan par les technologues, par crainte du raccourci. Pourtant, éviter la question aurait pour conséquence de laisser ce soin à d'autres. C'est pourquoi nous croyons qu'un effort de clarification de nos intentions, de nos attentes et de nos objectifs ne peuvent qu'être salutaires pour les deux méthodes employées. C'est, partiellement du moins, car limité à la période inter solutréo-magdalénienne, l'objectif de cette communication.