i le débat existe dans la communauté scientifique sur les effets de l'élévation du niveau de formation, la volonté ministérielle vise une augmentation de la réussite en Licence pour accroître le niveau de formation de la population active française dans une logique de croissance économique. Mais dans un système universitaire français marqué par la sélection par l'échec, de plus en plus de voix s'élèvent pour parler de la sélection à l'entrée des étudiants en s'opposant au principe de libre inscription à l'université. Ce débat, jusque-là tabou dans les universités françaises, tend à opposer les étudiants à une partie des enseignants, ces derniers souhaitant ne pas brader le niveau des formations universitaires au profit d'une augmentation du taux de réussite aux examens. L'introduction de dispositifs de soutien et d'accompagnement des étudiants apparaît alors a priori utile en raison du soutien apporté aux apprentissages des étudiants les plus faibles devant ainsi leur permettre d'atteindre les exigences des formations actuelles. Dans un système universitaire français marqué par de fortes inégalités liées notamment au passé scolaire des étudiants (certains ayant de plus grandes chances de réussite que d'autres), ce chapitre propose d'explorer les effets différenciés du PRL, en s'appuyant sur l'exemple de l'université de Bourgogne, pour examiner si une nouvelle sélection universitaire est possible avec l'introduction de dispositifs de soutien et d'aide à la réussite des étudiants ouvrant la voie à une réduction des inégalités.