Il est de plus en plus admis qu’à travers le patrimoine bâti, les notions de bien commun, d’environnement, de durabilité trouvent toute leur pertinence. En Algérie, la reconnaissance du patrimoine ksourien a débuté en 1968. Mais les différentes mesures prises depuis suffisent-elles à prendre en charge le patrimoine ? A cet effet, le cas du ksar d’Ouargla est illustratif à plus d’un égard. Car malgré les efforts fournis par l’Etat, les habitants et le mouvement associatif, la sauvegarde du patrimoine ksourien n’a touché que partiellement le cadre physique. L’article montre que réussir des mesures de sauvegarde doit obligatoirement passer par la reconquête de la vie socioculturelle et la prise en compte des pratiques sociales des habitants. Le patrimoine doit être davantage valorisé sous l’angle d’un développement local durable, en adéquation avec les questions essentielles celles notamment du renouveau des filières locales (culture constructives artisanat, matériaux), de l’éradication de la pauvreté, de l’environnement, de l’écologie.