La visibilité du pouvoir dans Les Plaisirs de l'île enchantée : spectacle, textes et images
Abstract
Cet article s’intéresse aux opérations de publication dont la fête des Plaisirs de l’île enchantée a été l’objet, à partir de comparaisons entre les récits imprimés des fêtes, les gravures officielles d’Israel Silvestre, un manuscrit illustré offert au roi et une histoire libertine du règne de Louis XIV réécrivant un passage des fêtes (L’Histoire du Palais Royal, 1666). Il examine l’articulation entre la représentation du pouvoir construite par les fêtes, une esthétique du mélange des arts et une éthique galante et montre comment la représentation du pouvoir produite par l’institution peut faire l’objet d’appropriations divergentes, voire dissidentes, dans des textes imprimés. Il étudie en particulier le partage du visible et de l’invisible opéré par les textes et les images, au service tantôt d’une représentation du pouvoir du roi comme merveilleux, tantôt d’une accusation de dissimulation.
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