La démarche présentée a été mise au point pour analyser la perception des phénomènes d’érosion/submersion des côtes littorales par leurs habitants : un processus difficile à percevoir car il n’a pas de manifestation concrète pour l’œil sauf lors d’une actualisation brutale (exemple : effondrement d’une falaise, recul d’une plage, submersion d’une côte etc.) Un dispositif de collecte de données qualitatives inspiré des méthodes participatives et de l’usage des supports visuels dans les enquêtes en sciences humaines et sociales. Il a été bâti lors de deux recherches, la première (ADAPTALITT 2009-2012, coord. A.Tricot) consacrée à la perception des risques de submersion côtière, la seconde (REVARUNI 2010-2013, coord. J.Lolive et A.Tricot) consacrée au risque d’inondation dans la basse vallée du Var à Nice. Dans le cadre d’une nouvelle recherche interdisciplinaire (D. Provitolo, CNRS Geoazur, coord.) intégrant des mathématiciens et informaticiens (LMA le Havre et Laboratoire Dieudonné) des psychologues (Lab. de Psychologie de Nantes et UMR Espace) des géographes (Geoazur, Géographie Cité et Espace) qui débute en 2017 et consacrée cette fois-ci à l’analyse des comportements en situation de crise et de catastrophe, la démarche sera adaptée à ce nouveau contexte de recherche et proposera une articulation de plusieurs méthodes de recueil des données utilisant des exercices statiques (le recours aux photographies aériennes), dynamiques (les parcours commentés) et simulés (simulation de situation de panique avec des personnes volontaires).