Lyon, capitale de la province synodale réformée de Bourgogne au XVIIe siècle - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Revue d'histoire de Lyon Année : 2017

Lyon, capitale de la province synodale réformée de Bourgogne au XVIIe siècle

Yves Krumenacker

Résumé

Lyon, capitale de la province synodale réformée de Bourgogne au XVII e siècle Le titre de cette conférence peut intriguer et est sans doute paradoxal. Lyon, capitale de Bourgogne, alors que la ville n'est pas en Bourgogne ? Lyon, capitale d'une province réformée alors que toutes les Églises réformées sont théoriquement égales et qu'il ne peut y avoir prééminence d'une sur l'autre ? Aussi, avant même d'entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire de justifier ce titre. La province synodale réformée de Bourgogne Les premières traces du protestantisme, en Bourgogne comme à Lyon, datent du début des années 1520. Mais, en dépit de quelques arrestations et même d'un bûcher à Dijon pendant la décennie suivante, il faut attendre les années 1540 pour voir les premières communautés bourguignonnes s'organiser, malgré la répression. On en trouve à Paray-Le-Monial, Beaune, Sens, Autun, Dijon, Mâcon, Chalon, Arnay, Semur, Saulieu, etc., mais toujours relativement peu importantes. C'est entre 1559 et 1561 que les premières Églises se forment, avec consistoire et pasteur. À Lyon, le mouvement est plus précoce et plus fort : le premier pasteur connu, Fournelet, est présent dès 1546. La communauté s'accroît fortement dans les années 1550, au point qu'on parle de 20 000 protestants lyonnais vers 1560, soit un tiers de la population (un chiffre sans doute exagéré, mais qui témoigne de l'ampleur du phénomène) et que le culte devient public en 1560 dans des maisons particulières transformées en temple. Après un premier échec en septembre 1560, les protestants réussissent même à s'emparer de la ville en avril 1562. C'est dans ces années que les Églises réformées tentent de s'organiser aux niveaux provincial et national. Les 16-17 septembre 1561, à Paris, se tient un synode réunissant les Églises d'Île-de-France, Picardie, Champagne, Brie et Bourgogne ; puis a lieu le 25 novembre le synode de Lyon, qui unit aux églises de Lyon et du Dauphiné celles de Mâcon, Chalon, Beaune et Buxy. Un second synode, concernant cette fois uniquement la Bourgogne, a lieu à Chalon, probablement en février ou mars 1562 et réunirait une trentaine de pasteurs. En 1563, au synode national de Lyon, les Églises de Bourgogne composent, avec celles du Lyonnais, du Forez et d'Auvergne, la deuxième province synodale de France. En 1565, le synode national de Paris décide que toute la France serait découpée en provinces synodales et qu'on

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Citer

Yves Krumenacker. Lyon, capitale de la province synodale réformée de Bourgogne au XVIIe siècle. Revue d'histoire de Lyon, 2017, pp.115-134. ⟨halshs-01944928⟩
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Dernière date de mise à jour le 28/04/2024
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