ХОТЬ УБЕЙ, НЕ ЗНАЮ!
Résumé
Dans cet article nous nous intéressons à la séquence хоть + VImpér (хоть убей, хоть пруд пруди, хоть тресни, хоть волком вой) homonymique d’une construction concessive scalaire. Les occurrences de cette séquence dans le discours sont variées, toutefois sa valeur sémantique et énonciative reste mal définie excepté pour les locutions idiomatiques. La visée de notre étude est double : relever les traits spécifiques de cette structure afin d’en proposer une glose universelle et élucider son statut phraséologique. Après l’analyse de ses particularités morphosyntaxiques, sémantiques et pragmatiques, nous y assignons une glose qui met en évidence son caractère de marqueur discursif : la séquence хоть + VImpér sert à révéler un aspect non-trivial de l’énoncé juxtaposé en y associant une valeur d’intensité quantitative, affective ou illocutoire. Possédant le degré de phraséologisation variable, certains énoncés relèvent d’expressions idiomatiques, d’autres représentent des constructions phraséologiques. Les expressions lexicalement figées, non-compositionnelles et reproductives accèdent au statut des locutions (хоть шаром покати). Elles sont sémantiquement autonomes et lexicalisées. Les formules discursives figées (хоть убей, хоть тресни, хоть плачь) dont le sens n’est actualisé qu’en situation de la communication relèvent d’idiomes-commentaires qui permettent au locuteur d’exprimer son avis ou ses sentiments. Les unités syntaxiquement figées mais linguistiquement motivées relèvent des constructions à valeur d’intensité affective (хоть гвозди забивай ; хоть фотографируй для журнала). La modalité appréciative reste tout de même le dénominateur commun entre ces unités et assure la cohésion de l’ensemble.
Domaines
Linguistique
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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