De nombreux travaux sur le jeu dramatique en milieu scolaire ont montré les valeurs véhiculées par cette méthode d’apprentissage qui devient alors un dispositif pédagogique dans le cadre de la formation en langues vivantes étrangères. L’exercice que nous avons analysé a consisté à mettre des étudiants en master métiers de l’enseignement, sciences de la formation et de la culture en situation d’enseignement et d’apprentissage de l’anglais comme une classe et un enseignant fictifs. Par groupe de trois, ils devaient choisir une leçon d’anglais parmi une liste, non-exhaustive, que nous leur donnions en début de semestre. Un étudiant joua le rôle de l’enseignant, les deux autres campèrent le rôle d’élèves de primaire. Il s’agit alors d’examiner pourquoi ce jeu dramatique peut être un dispositif de consolidation des compétences en langue anglaise comme le CECRL le recommande (en termes de formation linguistique, sociolinguistique et pragmatique), l’objectif étant de former les étudiants de manière à ce qu’ils atteignent le niveau B2 (niveau minimum requis pour accéder à un poste d’enseignant), mais surtout de leur permettre ensuite d’enseigner cette langue. Cette activité, qui s’inscrit dans l’approche communic-actionnelle d’une recherche-action, est née de l’inquiétude des étudiants quant à l’enseignement d’une LVE à un public d’élèves de primaire lorsqu’ils ne pensent pas avoir les compétences langagières requises. Il a ainsi pour but de montrer leurs forces et leurs faiblesses. Nous nous engageons à étudier ici les éléments qui leur permettent l’approfondissement des compétences en langue anglaise, sur les plans linguistiques et culturels, à travers le jeu dramatique. Le but de notre démonstration sera de constater à quel point ces compétences sont trans-férables de manière transparente en situation réelle ; l’objectif étant ici l’autonomie en situation professionnelle.