Humans and their environment on the Médoc coastline from the Mesolithic to the Roman period
L’homme et son environnement sur le littoral médocain du Mésolithique à l’Antiquité
Résumé
The northern coast of the Médoc between Soulac-sur-Mer and Montalivet-les-Bains has a rich archaeological heritage that is being directly impacted by coastal erosion. A series of clay-peat palaeosols that formed in ancient estuarine marshes holds evidence of intensive occupation from the Mesolithic until the end of the Roman period. Within this framework, our research focused on the two key sites of La Lède du Gurp (Grayan-et-l'Hôpital) and L'Amélie (Soulac-sur-Mer), where an interdisciplinary approach based on comparison of archaeological, sedimentary and palaeo-environmental data has made it possible to situate the main phases of occupation in their environmental context. This work has benefited from field documentation that is exceptionally well-preserved in wet sediments sealed beneath the present-day dune system. The most fleeting traces (animal tracks) like the sturdiest anthropic structures are preserved, as are many organic remains. These items provide access to first-rate documentation for reconstructing the range of activities practised in a specific ecosystem: salt production, livestock grazing, shellfish collecting, passage and carriage, and funerary and symbolic practices. Study of occupation over the long term reveals an alternating pattern of dynamic phases and decline phases that seem to be correlated with changes in the local environment.
La côte nord médocaine, entre Soulac-sur-Mer et Montalivet-les-Bains, possède un riche patrimoine archéologique directement impacté par l’érosion littorale. Une succession de paléosols argilo-tourbeux appartenant à d’anciens marais littoraux recèle les témoignages d’une intense occupation depuis le Néolithique jusqu’à la fin de l’Antiquité. Les recherches se sont focalisées sur deux sites-clés : La Lède du Gurp (Grayan-et-l’Hôpital) et l’Amélie (Soulac-sur-Mer) où une approche interdisciplinaire fondée sur le croisement des données archéologiques, sédimentaires et paléoenvironnementales – au sens large du terme – a permis de replacer les principales phases de peuplement dans leur contexte environnemental. Ces travaux ont bénéficié d’une documentation de terrain exceptionnellement conservée dans des sédiments humides scellés sous le système dunaire actuel. Les traces les plus fugaces (empreintes) comme les aménagements anthropiques les plus robustes sont préservés, de même que de nombreux restes organiques. Ces éléments nous donnent accès à une documentation de premier ordre pour retracer la palette des activités pratiquées dans un écosystème spécifique : production du sel, pacage des animaux, agriculture, collecte des coquillages, circulation, pratiques funéraires et symboliques. L’étude du peuplement sur la longue durée révèle une alternance de phases dynamiques et de phases de déprise qui semblent corrélées avec les changements du milieu.
| Origine | Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte |
|---|